C'est vrai que Lévesque ne va tellement loin dans son raisonnement. Le problème est moins la position qu'il défend (quoique souvent c'est déplorable) que de la façon dont il le fait. Et souvent, il n'a pas nécessairement une position clairement définie, mais sait tout de même manifester son imbécilité. Un des débats que j'avais particulièrement aimé, c'était celui sur la légalisation du pot. En plus, comme invité il y avait Gabriel Grégoire, connard de service de 110% aux phrases incohérentes (il n'y a que Grégoire pour faire des phrases sans verbe conjugué), qui devait faire face à Hugo Saint-Onge, le chef du Bloc pot. Évidemment Lévesque, toujours plus en faveur de la vertu que le souverain pontif, était très réticent à l'idée de voir tous ces adolescents qui fument des joints à la sortie de la polyvalente le faire, cette fois en toute légalité. Et d'emboiter le pas avec toutes la rhétorique facile qui vient rapidement à l'esprit d'un conservateur qui confond si bien les causes et les conséquences d'un problème. Et quand une femme téléphone pour témoigner de son état d'ex-toxicomane de cannabis qui en a bavé et qui en bave encore, Lévesque n'hésite pas à se retourner fièrement vers Saint-Onge pour lui faire cracher le morceau, le faire avouer que le pot c'est pas bon, alors que le sujet du débat, rappelons-le, n'est pas de savoir si c'est louable de se geler la bine à longueur de journée, mais bien de se positionner sur la légalisation. Car pour un esprit étroit comme Lévesque et bien d'autres, si un comportement était légalisé, ça signifie qu'il est banalisé, voir encouragé. Et évidemment, il aime bien montré qu'il est bein straight et demander innocemment aux gens qui téléphones où au paneliste, «Mais pourquoi fumer du pot dans le fond? C'est quoi que ça vous procure? C'est quoi le but?»
On pourrait également se demander c'est quoi le but d'une pareille émission?

TQS, s'est avant tout un cirque dirigé par Cogeco pour faire du profit sans investir.  J'ai eu la confirmation de celle qui book les panelistes pour les débats de Lévesque: plus ça crie, plus ça chiâle, meilleur c'est selon le patron des programmes...

J'en aurais tellement à dire sur TQS.  J'y travaille, ma mère y a travaillé 14 ans, mon père 10 ans.  Je crois que c'est une antenne qui a du potentiel, mais qu'il a beaucoup de choses à revoir, dont la façon de monter la grille.  Pourquoi autant d'acquisitions?  Pourquoi si peu d'émissions originales?  Michel Carter devrait savoir que c'est pas avec du gazon que t'attires les moineaux, pis que sans moineau, t'as pas de vautours d'annonceurs...  Vous connaissez le cycle de toute façon.

Étonnant aussi: la non-convergence de Bell, qui préfère s'associé à Radio-Canada (portail MSN Sympatico).  Le propriétaire aurait-il honte de la propriété (Bell et Cogeco se partagent TQS 1/3, 2/3).

Je crois que le Québec devrait regrouper les mandats et compétences de TQS et Télé-Québec pour créer l'équivalent de Channel 4 pour le Québec: une station audacieuse, différente, grande gueule, mais surtout respectée.  Pourquoi pas une télé semi-privée?  Je crois que Télé-Québec est nécessaire, mais nous n'avons pas les moyens de soutenir 6 chaînes publiques (SRC, RDI, ArTV (semi-privé), CBC, NewsWorld et TQc).

Sinon, Astral devrait s'offrir une antenne généraliste pour diffuser le contenu de ses spécialisés.  C'est cheap, certes, mais intéressant comme approche.  Mais il faut oublier ce scénario, Astral est actuellement beaucoup trop près de Quebecor pour oser un coup pareil.